URSS, 1989. Pendant qu'à l'ouest, les drugoy, les êtres sans magie, déclarent ouvertes leurs frontières, à Saint-Petersbourg, la communauté sorcière s'agite. Loin des préoccupations politiques des drugoy, la société magique russe connait l'oppression et la dictature. Dans les rues, les gens marchent la tête basse, dans les maisonnées, chacun prie de ne pas voir débarquer les forces spéciales du Régime. Loups-garous, vélanes, animagus, metamorphmages ... tous sont en danger, menacés par une purge qui se veut de plus en plus violente : les individus se font arrêter dans la rue, à leur travail, à leur domicile, sous le regard impuissant ou complice des voisins qui ont tôt fait de fermer leurs volets. Personne n'est épargné, et chacun se demande jusqu'où cette folie nous emmènera.

À l'école de sorcellerie Logovo Kolduna, des bruits de couloirs inquiètent les élèves ... À mi-mot, on évoque la purge, et ses prochaines victimes. On jette des regards discrets aux nés-drugoy qui se sentent de plus en plus menacés. Et s'ils étaient les prochains à faire les frais du Régime ? Et si dans l'ombre du parlement figurait une liste les recensant, apposée d'un cachet "à tuer" ? Ce ne sont que des rumeurs bien sûr, mais dans l'environnement rassurant de Logovo Kolduna, jamais les tensions n'ont été aussi fortes.

Bien sûr, partout des clans s'érigent. D'un côté, les fervents partisans du Régime : ils scandent leurs slogans, dénoncent leurs voisins, leurs anciens amis. Ils sont persuadés du bien fondé d'une société basée sur la pureté de ses membres. Bien sûr, de l'autre, des voix s'élèvent et dénoncent la dictature. Ils se dressent contre un gouvernement qui bafoue leurs droits et leurs libertés. Ils luttent pour protéger les plus vulnérables. À l'aube d'une guerre, ceux qui se prétendent encore neutres n'auront bientôt d'autre choix que de choisir un camp.